lundi 22 décembre 2008

Les routiers sont sympas

A l'époque, j'avais 19 ans.
Etudiant, je rentrais le week-end en faisant de l'auto-stop sur les
nationales de l'est de la France.

Un vendredi d'une fin de printemps torride, je m'installe à la sortie de
la ville et commence à pointer le pouce.
A cette époque, les gens s'arrêtaient facilement et je n'ai jamais eu
d'ennuis en utilisant ce mode de transport.
Au bout d'une quinzaine de minutes, un gros camion s'arrête, bravant une
gêne de la circulation intense en cette fin d'après midi. J'ouvre la
grande porte de la cabine et demande au chauffeur s'il va bien à
l'endroit où je dois me rendre.
« Pas de problème p'tit gars, monte ».
Je ne suis pas de très grande taille et monter dans une cabine de poids
lourd, ce n'est pas évident. Il m'aide en m'empoignant le bras et me
voilà dans la cabine où je domine tout ce qui m'entoure. La route vue
d'un camion, ca change tout.

Le chauffeur est un grand gars d'une trentaine d'année, il est brun et a
deux yeux bleus splendides.
Son maillot style « Marcel » laisse apparaître une fourrure généreuse
sur le torse. Il n'a guère les mains d'un camionneur, car les doigts
sont effilés.
La conversation tourne autour de quelques banalités.
La chaleur monte dans la cabine, car le soleil encore présent chauffe en
cette fin de printemps. Le routier se passe la main sur le buste et
répète sans cesse : « Il fait chaud, mais quelle chaleur ! » en me
lançant des regards évocateurs !
Je n'ai à l'époque pratiquement aucune expérience sexuelle avec un
homme. Pas plus d'ailleurs avec les filles ! Mais je sais que les hommes
m'attirent et ce routier en fait partie.
Je devine que je ne laisse pas indifférent, mais l'inconnu fait souvent
peur et j'ai du mal à lui faire comprendre qu'il m'intéresse !

Au bout de quelques kilomètres, le dialogue devient plus sympathique. Il
s'intéresse à mes études et moi à son travail qui doit être fatiguant !
« Il faut que je m'arrête pour boire un coup »
Soit, s'arrêter en camion n'est pas évident. Enfin une aire de repos est
signalée et emmène le convoi à l'ombre de quelques platanes.
Il coupe le moteur et me demande si je veux partager sa boisson ! Je
lape deux à trois gorgées et c'est vrai que ça fait du bien.
C'est alors que nos regards se croisent et l'intensité de son regard
bleuté éveille mon sexe. Je ne fais rien paraître … mais le chauffeur
commence à se passer la main dans l'entrejambe.
Je crois comprendre ses intentions et fais le naïf !
Il me dit doucement
« Tu aurais envie ! »
Je ne dis pas non et lui sourit. Il s'approche de moi
« tu aimes les hommes ? ».
Je lui dis que je n'ai pas beaucoup d'expérience !
« Tu es drôlement mignon, j'ai envie de toi, tu vas voir c'est super ».
Secrètement, je pense qu'il doit avoir raison.
« Mets toi à l'aise, il fait chaud ».
Il commence par m'embrasser, alors là aucun doute, l'érection qui surgit
dans mon pantalon le prouve.
Il masse la bosse créée par l'excitation.
Je comprends que le moment est arrivé et que je vais pouvoir caresser
son sexe au travers du pantalon qu'il n'a pas encore dégrafer.

Il me suggère d'aller à l'arrière de la cabine où une couchette sera
plus confortable.
Il me montre l'endroit, y pénètre et je le suis.
Celle-ci est entourée de rideaux qu'il se presse d'installer pour éviter
les regards de l'extérieur.
Je suis maintenant enfermé dans cet espace confiné, un bel homme à côté
de moi en train de se déshabiller.
Il est torse nu, il m'enlève les vêtements et nos poitrines se frottent
l'une contre l'autre.
Il m'embrasse avec des pelles douces et langoureuses. Que c'est bon, je
le caresse et mes doigts n'ont de cesse de parcourir son torse velu à
souhait.
Nos jeans et nos slips dégagent bientôt. Je découvre un sexe généreux.
Il me dit :
« Tu aimes sucer ? »
« Je n'ai jamais fait … »
Il m'offre alors le gland décalotté par l'excitation et me guide dans
une fellation expérimentale.
« Pas avec les dents, attends je vais te sucer pour te montrer »
Je n'avais jamais connu ce plaisir ! Je lui dis que je vais jouir
tellement son pompage est excellent. Il ralentit le rythme en m'appuyant
la base de la verge, pour retarder l'éjaculation m'a-t-il appris.
Compte tenu de cette expérience, je le suce à nouveau et il approuve
l'apprentissage.
Nous nous caressons dans cet espace réduit et il n'arrête pas de me dire
que je suis beau et qu'il est heureux de m'avoir pris en stop. Je suis
tout à fait d'accord avec lui.
Quel bel homme, viril et doux en même temps.

Il me fait comprendre qu'il veut m'enfiler, mais je suis puceau !
« Ecoute, je ne voudrais pas te faire mal, je n'ai pas ce qu'il faut
pour que ce soit parfait, on va faire autrement » .
Il continue donc ses caresses et j'en fais de même. Nos branlades
respectives sont excellentes.
Il commence à râler et je vois d'un coup, des jets saccadés jaillirent
de ma main. Il m'embrasse de plus belle.
C'est alors qu'il reprend mon sexe dans sa bouche et par des va et vient
voluptueux me fait jouir comme jamais je ne l'avais fait auparavant !
Un peu gêné, je voudrais me retirer. Mais il insiste et avale toute
cette jouissance. Puis me roule une pelle avec le restant encore dans sa
bouche et me fais partager la marchandise légèrement iodée et finalement
délicieuse.
La transpiration de nos corps témoigne de la fougue de l'échange ! Nous
restons les corps entrelacés pendant encore cinq bonnes minutes.
Puis on essuie les effluves avec de l'essuie tout. On se rhabille.
Son regard est encore plus beau. Ses yeux d'un bleu limpide terminent
cet instant dans une complicité inexpliquée. Je suis vraiment ravi et
lui également.

Nous reprîmes la route et il me déposa à l'endroit désiré.
Lorsque j'ai fermé la porte de la cabine, je me suis dit :
« mais quel con, je n'ai pas pris ses coordonnées ».
J'ai continué à faire du stop et bien, jamais je n'ai revu cet ange !
Et je n'ai d'ailleurs jamais eu d'autre expérience avec des chauffeurs
bienveillants.

Si jamais il se reconnaît dans cette histoire, qu'il fasse en sorte que
nous puissions revivre un tel événement 20 ans plus tard …

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